La session PAC de Jeunes Agriculteurs à Ancelle dans les Hautes-Alpes organisée par Jeunes-Agriculteurs Hautes-Alpes, a été l’occasion de permettre 3 jours de travail de fond sur les sujets de la PAC.
Au programme :
Une première journée consacrée à l’actualité et au travail sur les éventuelles propositions de modification de la PAC 2023-2027 (éco régime, ratio prairies, etc.) et des sujets remontés par les participants, s’en est suivi une intervention de Marie-Agnès Vibert, Cheffe du service gouvernance et gestion de la PAC sur la présentation sur la mise en œuvre de la PAC actuelle.
La seconde journée a débuté par une présentation de la politique agricole Suisse par Martin Pidoux chercheur et professeur de politique et marchés agricoles à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires ; et de Damien Rey, Président de la Commission des jeunes agriculteurs de Suisse.
Afin de préparer au mieux le projet PAC les participant ont eu une présentation du processus législatif de la PAC et du calendrier avec l’intervention de Aurélien Vaucelle collaborateur parlement de l’eurodéputé Jérémy Decerle. Suivi d’atelier pour travailler sur le projet et propositions PAC. Le tout a débouché sur un projet PAC rénové qui a été présenté au conseil d’administration et bientôt présenté.
Le dernier jour de la session a permis de valider les positions travaillées et d’entamer les discussions sur le rapport d’orientation JA 2024 : « l’évolution du modèle agricole ». La journée se clôture par la table ronde sur l’impact des politiques européennes sur l’évolution du modèle agricole animée par Edouard Pierre président de Jeunes-Agriculteurs Hautes-Alpes avec comme intervenants Pierrick Horel, Joël Giraud et Jérémy Decerle :
Jeremy Decerle :
« Il faut revoir la façon de diversifier le territoire, nous avons spécialisé des régions avec la PAC, nous devons réfléchir différemment.
Nous devons travailler en cohérence et en coordination, la PAC est insuffisante pour développer les territoires et soutenir le revenu des agri aujourd’hui, il faudra aller chercher des crédits supplémentaires pour répondre à tous les défis.
De plus, les traités internationaux auront un impact sur nos modèles agricoles, même si l’Europe doit s’implanter au niveau géopolitique, cela ne doit pas être fait au détriment de son agriculture. Elle doit être traitée spécifiquement et être protégée par des closes miroirs systématiquement »
Joël Giraud :
« Il faut mieux articuler les objectifs au niveau local, revenir à du local et mettre en cohérence les agricultures et les territoires, remettre des fonds sur les projets alimentaires territoriaux, en créer de nouveau et remettre de l’ingénierie aussi. S’installer en milieu rural, c’est s’assurer d’avoir des services disponibles. »
Pierrick Horel :
« Nous devons faire corréler les attentes des citoyens et celles des agriculteurs. L’enjeu, c’est la dynamique des territoires, de garder des agri nombreux et de renouveler les actifs aussi. La souveraineté alimentaire et un accès à une alimentation de qualité abordable reste un équilibre à maintenir. La précarité alimentaire est bien là et nous devons trouver des solutions efficaces. »
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