Les organisations de producteurs de lait (collectif d’agriculteurs à l’échelle d’un bassin de production) pourront désormais être membres de plusieurs associations d’organisations de producteurs, comme le prévoit le nouveau décret paru le samedi 22 octobre, une avancée attendue depuis longtemps par les responsables JA.
Les associations d’organisations de producteurs sont des structures qui permettent de fédérer les agriculteurs d’une même production à grande échelle. Leur but ? Regrouper des organisations de producteurs (OP) pour peser dans les négociations commerciales qu’ils entretiennent avec les acteurs économiques de l’aval de leur filière. Il existe deux sortes d’associations d’organisation de producteurs :
- Les associations d’organisations de producteurs dites « verticales » regroupent au niveau national toutes les organisations de producteurs travaillant avec le même transformateur. Véritable interlocuteur entre la production et la transformation, cet intermédiaire fédère les OP qui négocient le prix d’achat de la matière première grâce à une visibilité des volumes en jeu.
- Il existe également des associations d’organisations de producteurs « transversales » qui regroupent les organisations de producteurs dont le dénominateur commun est la zone géographique, peu importe l’entreprise de transformation.
Auparavant, une organisation de producteurs ne pouvait adhérer qu’à une seule association. Lever l’interdiction permet une mutualisation encore plus grande car désormais les organisations de producteurs peuvent adhérer à une AOP verticale et une AOP transversale. « C’est une évolution que nous attendions depuis un moment. » explique Yohann Barbe, le responsable lait JA.
« Les associations d’organisations de producteurs sont des acteurs essentiels pour regrouper l’offre de production » rappelle le responsable. Elles permettent à la fois de gérer des volumes produits, toutes entreprises confondues, et servent d’intermédiaire pour les porteurs de projets dans le choix de leur laiterie au moment de l’installation.
Le vote de loi Sapin II est fortement attendu par la profession puisqu’une disposition prévoit le renforcement du rôle des OP dans les négociations commerciales. Ce texte de loi prévoit un accord-cadre sur le prix ou les modalités de détermination du prix et les volumes ; la mention du coût de production dans les contrats.
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