Le 15 février, le Parlement européen doit se prononcer sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada dit Ceta. Jeunes Agriculteurs est opposé depuis le début à ce traité qui déséquilibrera les marchés tant en Europe qu’au Canada. Il est temps que les députés européens prennent en compte les agriculteurs dans leurs décisions !
Dans une étude d’impact publiée le 2 février 2017, l’institut de l’élevage, l’Ifip et AgroParisTech ont montré les conséquences graves qu’auraient un tel accord s’il était ratifié. En effet, le différentiel de compétitivité tant sur l’organisation des filières (concentration des abattoirs au Canada contre maillage territorial en Europe) que sur la réglementation (plus contraignante dans l’UE qu’au Canada sur l’alimentation et le bien-être animal) déstabiliserait fortement des secteurs déjà en crise.
Cet accord ne profiterait ni aux agriculteurs européens ni aux agriculteurs canadiens. Il déstabiliserait le marché européen de viande bovine en entraînant l’importation de 70 000 tonnes haut de gamme à droit nuls, tout en fragilisant la filière laitière canadienne qui dispose d’une politique de quotas laitiers.
Pour maintenir un tissu économique rural, c’est une agriculture familiale qui doit être défendue, avec des agriculteurs nombreux sur les territoires. Seule une politique de gestion des marchés qui sécurise les revenus, anticipe et gère les crises peut relever ce défi. Les députés européens ont entre leurs mains un choix : celui de la libéralisation à outrance des produits agricoles ou celui de la gestion équitable des marchés pour que chaque agriculteur puisse vivre de son métier et continue à faire vivre ses concitoyens.
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