Dans le cadre du nouveau Plan loup proposé par le gouvernement le 10 novembre, les organisations agricoles, dont Jeunes Agriculteurs, s’insurgent du manque de responsabilité du gouvernement face à la détresse des éleveurs et à la nécessité de maintenir le pastoralisme sur les territoires.
Dans le plan d’action à 2023, le gouvernement affiche plusieurs objectifs, parmi lesquels : dénombrer 500 loups au terme du Plan, fixer un plafond de prélèvement de 40 loups en 2018 et obliger les éleveurs à mettre en place des mesures de protection pour bénéficier des indemnisations.
L’objectif de 500 loups est ressenti comme une provocation. Avec une population de plus de 300 loups aujourd’hui décomptés, les éleveurs des zones prédatées vivent déjà dans la crainte permanente d’attaques des loups détruisant peu à peu leur troupeau.
De même, fixer un plafond déconnecté de la pression de prédation est irresponsable. De nombreux maires, conseillers régionaux et parlementaires alertent le gouvernement sur les conflits d’usage avec le tourisme ; Jeunes Agriculteurs rappelle que loup et pastoralisme sont incompatibles. Les agriculteurs doivent pouvoir défendre leur troupeau de façon permanente et mettre en place des mesures de protection en phase avec leur situation économique et le contexte de prédation.
Alors que la déclinaison de la Convention de Berne précise que « dans les régions à vocation essentiellement agricole, il n’est pas souhaitable de maintenir des loups ou de chercher à les réintroduire » la profession agricole ne comprend pas la volonté du gouvernement de développer encore davantage la population de prédateurs.
Le pastoralisme permet de préserver les paysages, de maintenir une activité économique dans les zones les plus rurales : il s’inscrit pleinement dans l’agroécologie. Le gouvernement doit donc aider les éleveurs à développer leur activité en toute sérénité, au service de l’ensemble des territoires.
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