
Territoires
Agriculture et territoires sont intimement liés et se trouvent au carrefour des enjeux économiques, environnementaux, industriels et touristiques. En ce sens, l’agriculture en montagne et dans les zones défavorisées représente un enjeu central : elle joue en montagne un rôle primordial pour le maintien des traditions, de l’attractivité et du dynamisme de ces territoires. L’agriculture est aussi garante d’une biodiversité et de paysages spécifiques. Il est donc vital d’encourager et de valoriser l’agriculture afin d’éviter sa déprise dans ces zones.
C’est la raison pour laquelle Jeunes Agriculteurs se bat pour que tous les territoires, y compris ceux qui subissent des handicaps naturels, continuent à être mis en valeur par des agriculteurs. Nous sommes ainsi particulièrement mobilisés pour défendre le maintien de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN).
Agir pour des territoires dynamiques
La vitalité du monde rural dépend des activités économiques qui y sont déployées. Les territoires ruraux recèlent de nombreux atouts qui permettent de répondre aux attentes économiques, environnementales et sociétales dont notre pays a besoin. Les agriculteurs relèvent de nombreux défis : fournir une alimentation de qualité, participer au développement des énergies renouvelables, entretenir la beauté des paysages, limiter les risques d’incendie et maintenir la biodiversité, etc. Jeunes Agriculteurs œuvre pour lever les obstacles qui freinent encore trop souvent le développement des exploitations agricoles. Notre syndicat agit pour que l’Etat développe une politique ambitieuse en matière de services publics dans les territoires ruraux (santé, école, numérique, mobilité…), condition indispensable au bien-être et au bien-vivre de leurs habitants.
Nous demandons :
- Reconnaître pleinement les services sociaux et environnementaux rendus par les agriculteurs en matière d’aménagement du territoire en les rémunérant à leur juste valeur via des Paiements pour services environnementaux (PSE).
- Maintenir un maillage de services publics de proximité dans les territoires (école, santé, numérique, mobilité, sécurité, etc.).
- Faire respecter les obligations EGALIM d’approvisionnement en produits durables et de qualité qui concernent les cantines scolaires, gérées par les collectivités territoriales.
- Augmenter le taux de dégrèvement de la TFNB de 20 % à 30 %
- Améliorer l’accompagnement des exploitants de montagne et de zones défavorisées impactés par le changement climatique.
- Investir dans des programmes pour faciliter l’abreuvement des animaux en zone de montagne et défavorisée, et plus généralement développer des outils de stockage de l’eau
- S’assurer que la politique de la montagne et des zones défavorisées soit équitablement prise en compte dans les programmes économiques de toutes les régions.
- Endiguer les comportements irrespectueux survenant à l’occasion d’afflux touristiques et causant des désagréments voire des préjudices aux exploitants agricoles.
La prédation, un enjeu majeur
Face à la multiplication des attaques de loup ces dernières années et à sa présence de plus en plus importante sur le territoire national (1 013 loups recensés en 2024, près de 12 000 victimes), Jeunes Agriculteurs se mobilise pour inciter les pouvoirs publics à prendre les mesures indispensables à la protection des troupeaux et des éleveurs. Jeunes Agriculteurs revendique pour les éleveurs le droit de défendre leurs troupeaux toute l’année, sur tout le territoire et en toute sécurité.
Nous demandons :
- Instaurer, dans les zones de présence des prédateurs, une présomption de prédation donnant droit à indemnisation systématique dès qu’une attaque survient sur un troupeau
- Le déclassement du statut du loup au sein de la Convention de Berne et de la directive Habitats afin de mettre en place une véritable politique de régulation du prédateur
- Faire reconnaître la non protégeabilité des troupeaux bovins et étendre ce statut aux espèces équines et asines
- Raccourcir les délais d’indemnisation et établir un barème précis pour tenir compte des pertes indirectes des animaux.
- Organiser un système de prise en charge public des carcasses d’animaux prédatés
- Instaurer un dispositif de soutien et indemnitaire pour les troupeaux attaqués par les vautours et réguler véritablement cette espèce.
- Dégager la responsabilité des éleveurs en cas de survenance d’incidents avec des tiers du fait des chiens de protection.