L’agriculture européenne, l’agriculture française, ce sont d’abord les femmes et les hommes qui travaillent dans les exploitations agricoles, sur tous les territoires, et qui leur donnent du sens. Notre objectif : faire en sorte que la PAC soutienne et accompagne ces femmes et ces hommes.
Le contexte européen :
Des enjeux économiques, sociaux et environnementaux de plus en plus prégnants :
- Un contexte économique instable : libéralisation des marchés, volatilité́ des prix, crises successives, revenus agricoles en berne.
- Un contexte social inquiétant : baisse constante du nombre d’agriculteurs, vieillissement de la population : seuls 6,5 % des agriculteurs européens ont moins de 35 ans !
- Un accès au foncier et aux capitaux de plus en plus difficile.
- Des préoccupations environnementales grandissantes.
Ce que nous regrettons
La PAC, dans sa forme actuelle, ne répond pas à ces défis :
- Alors qu’elle doit être un véritable projet commun, la Pac s’est progressivement transformée en une somme d’intérêts nationaux, régionaux ou sectoriels
- Elle a abandonné la question de la régulation des marchés
- Les paiements découplés versés à l’hectare sont peu efficaces et créent des dérives (situations de rente, concentrations, difficulté de transmission, etc.)
Les enjeux selon JA sur cette nouvelle PAC
- Assurer le renouvellement des générations d’agriculteurs en Europe
- Sécuriser le revenu des agriculteurs et leur donner de la visibilité pour qu’ils continuent à assurer la sécurité alimentaire de l’Europe.
- Permettre l’adaptation au changement climatique
Ce que nous voulons
La prochaine réforme de la Pac doit garantir la sécurité alimentaire. Pour y parvenir, elle doit favoriser le développement et la mise en place de filières alimentaires structurées et durable dotées de stratégies :
- Pour maintenir des agriculteurs nombreux et accompagner le développement d’exploitations de type familial viables, vivables et transmissibles sur tous les territoires;
- Pour accompagner l’orientation de ces filières vers davantage de création et de partage de valeur ;
- Pour sécuriser le revenu des agriculteurs face aux aléas climatiques, sanitaires économiques et renforcer la résilience des exploitations ;
- Pour construire un nouveau pacte alimentaire avec les citoyens européens préservant la sécurité alimentaire, prenant en compte les ressources naturelles, et maitrisant les impacts environnementaux de l’agriculture.
Retrouver l’ensemble de nos propositions détaillées ici
Commerce international : les principes qui guident JA
JA est totalement opposés à toutes importations de denrées agricoles qui mettent en péril notre souveraineté alimentaire, notre compétitivité et qui ne respectent pas nos normes de production.
JA dénonce fermement la politique commerciale de l’UE. Nous payons aujourd’hui l’échec de l’OMC à mettre en place un cadre multilatéral dans les échanges. Ainsi l’UE multiplie les négociations bilatérales dans la plus totalement opacité. Les enjeux géopolitiques et commerciaux de l’Europe la conduisent à brader notre agriculture sur la scène internationale et à accepter l’importation de marchandises que nous sommes déjà en capacité de produire et qui ne respectent pas nos standards de production.
JA prône depuis toujours une cohérence de l’ensemble des politiques européennes, qu’elles soient agricoles, commerciales et de développement, et en particulier le traitement différencié des questions agricoles dans les négociations commerciales internationales. C’est la posture qui a guidé nos différentes actions dénonçant les accords les plus emblématiques qui ont été discutés comme le Ceta (UE/Canada), ou encore l’accord UE/Mercosur.
Nous demandons à l’UE de réviser rapidement sa politique commerciale et l’enjoignons à suivre les recommandations du rapport du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture européenne qui formule des demandes clés : reconnaissance de l’agriculture comme secteur stratégique, révision des stratégies de négociation, amélioration de l’analyse d’impact avant tout accord et rôle actif de l’UE dans la réforme du commerce mondial.
Aussi, la conclusion d’accord internationaux a un impact considérable sur le budget européen. Les concessions douanières accordées sont autant de budget en moins pour l’UE. La PAC, première politique financée par l’UE est donc la première en subir les conséquences. Ainsi il est totalement absurde de demander aux agriculteurs européens de produire de façon plus durable avec moins de budget et dans le même temps d’accepter des concessions douanières qui permettent l’entrée de marchandises agricoles qui ne respectent absolument pas nos standards de productions et sont produites à des coûts défiant toute concurrence.