Installation en agriculture

Pour que les agriculteurs soient nombreux, les territoires vivants, et que notre alimentation ait du sens, Jeunes Agriculteurs travaille au quotidien pour faciliter l’installation des jeunes.

Renouveler les générations en agriculture

Depuis sa création, Jeunes Agriculteurs milite sans relâche pour le renouvellement des générations en agriculture et donc l’installation des jeunes. Le maintien de notre profession réside dans notre capacité à prendre la relève des hommes et des femmes qui quittent le métier, en donnant à un maximum de jeunes la possibilité de s’installer. Pour cela, JA réfléchit et propose de nombreuses idées permettant d’adapter l’accompagnement à l’installation aux besoins des porteurs de projets. Nous souhaitons que chaque porteur de projet puisse bénéficier d’un accompagnement et de formations personnalisées, afin de rendre l’entrée dans le métier la plus aisée possible.

L’installation en quelques chiffres

  • Environ 1 agriculteur sur 5 a moins de 40 ans : en 2020, l’âge moyen des exploitants agricoles est de 51,4 ans.
  • Baisse générale des installations : 21 660 en 1996 contre 16 369 en 2023 ; mais une représentation des moins de 40 ans dans les installations plutôt stable : 12 866 en 1996 contre 11 381 en 2023.
  • La France a perdu 100 000 exploitations entre 2010 et 2020.
  • Deux tiers des installations se font en grandes cultures, lait, polyculture viticulture et viande bovine. Le reste est assez diversifié : chevaux, ovins-caprins, maraîchage…
  • La proportion des grandes exploitations évolue à la hausse en dépit des petites et moyennes exploitations, se chiffrant à près de 80 000 en 2020.
  • Le taux de maintien, qui correspond au taux de jeunes encore en activité 5 ans après leur installation, est très élevé pour les jeunes installés (87,7% en 2023). A noter que le taux de maintien est de plus de 99% pour les jeunes ayant bénéficié d’un accompagnement humain pour obtenir les soutiens financiers nationaux (DJA).

L’installation selon JA, c’est :

  • Un projet socialement durable : Le candidat à l’installation doit lier son projet d’installation à son projet de vie. Ainsi, JA appuie les démarches collectives et incite les porteurs de projet à veiller à la conciliation entre projet de vie (vie de famille, congés, temps de travail…) et projet professionnel pour assurer la pérennité de son exploitation en vue de sa transmission future.
  • Un projet économiquement durable : l’installation doit permettre au futur chef d’entreprise de vivre de son métier et est la base de la vie des territoires.
  • Un projet environnementalement durable : l’installation permet au chef d’entreprise de préserver et valoriser les écosystèmes qui seront les supports des agricultures des futures générations.
  • Des jeunes qualifiés et formés : Diriger une exploitation agricole est un travail qui s’apprend. A la fois lors de la formation initiale, lors de sa préparation à l’installation mais aussi tout au long de sa carrière. JA tient à conserver un niveau de formation minimum pour l’attribution des aides à l’installation et tient à ce que le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) et les formations possibles une fois agriculteur soient ouvertes à tous.
  • Un dispositif d’accompagnement ouvert à tous : Aujourd’hui, le dispositif d’accompagnement à l’installation, avec comme pierre angulaire le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP), prouve son intérêt. En effet, plus de 99 % des jeunes qui en bénéficient sont encore en activité 5 ans après leur installation. JA œuvre au quotidien pour que ce dispositif reste un vrai outil de réussite, efficace, pertinent, attractif, et que tous les porteurs de projet, éligibles aux aides ou non, puisse réaliser le PPP. L’objectif est de restructurer ces structures d’accompagnement pour en faire un véritable point d’entrée pour tout porteur de projet, futurs cédants et personnes intéressées à l’idée de s’installer.
  • Simplifier les démarches administratives : La complexité administrative de ce dispositif freine encore un certain nombre de jeunes, mais JA est aussi actif pour le simplifier autant que possible.

Les propositions pour l’avenir :

  • Renforcer la formation initiale : garantir que tous les futurs actifs agricoles, reçoivent une formation de qualité

  • Déployer un dispositif complet pour toutes les personnes souhaitant entrer dans le secteur agricole : quelque soit le projet d’installation, autour de toutes les parties prenantes.
  • Soutenir les agriculteurs de l’installation à la transmission : établir une vraie politique nationale à la transmission et un dispositif à l’installation rénové notamment pour les inciter à transmettre leur exploitation à des jeunes et faciliter leur cessation d’activité. Ce dispositif d’accompagnement doit être coordonné nationalement et doit s’attacher à accompagner le porteur de projet que ce soit humainement ou financièrement.
  • Encourager à la formation continue et en faciliter l’accès : promouvoir une culture de l’apprentissage continu.

  • Développer un cadre incitatif pour les transmissions : Mettre en place des mesures fiscales et sociales avantageuses pour les cédants qui transmettent leur exploitation à des jeunes, tout en facilitant la transmission progressive pour préserver la viabilité des exploitations.

Des victoires syndicales qui inspirent l’avenir

1973 : Mise en place de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA)

1995 : Signature de la charte installation par Jacques Chirac qui verra la mise en place en 1996 des Points Accueils Installation, du Répertoire Départ Installation (RDI), d’aides à la transmission à des hors cadres familiaux…

2009 : Mise en place d’un dispositif d’accompagnement plus personnalisé, le PPP (Plan de professionnalisation personnalisé)

2017 et 2020 : Renforcement de l’attractivité de la Dotation Jeune Agriculteur grâce à une revalorisation de son montant, offrant un opportunité financière accrue aux nouveaux installés.

2020 à aujourd’hui : Travail sur le sujet de la transmission et de l’accompagnement à l’installation, ayant abouti à un Projet de Loi d’Orientation agricole, toujours en cours d’étude au Parlement.