Producteur de plantes à parfum et apiculteur à Valensole dans les Alpes-de-Haute-Provence, Guillaume Fayet est un féru de pêche qu’il pratique sur son temps libre.
En 2014, Guillaume s’installe avec sa compagne : « Elle était agricultrice sur l’exploitation familiale avec son père et je les ai rejoints en formant une EARL. » L’exploitation Arnoux à garder le nom du beau-père de Guillaume : « La ferme était surtout spécialisée dans les plantes à parfum comme la lavande, la sauge ou le romarin et sur l’oléiculture. » Le jeune exploitant a décidé de développer l’apiculture : «Auparavant, des apiculteurs étaient accueillis sur le domaine, mais j’ai décidé de développer l’activité en implantant nos propres ruches. J’ai commencé à en mettre 20 la première année et il y en a 60 aujourd’hui. Mon objectif est à terme est d’atteindre entre 100 et 150 ruches. Cela fait un plus pour l’exploitation, car nous faisons de la vente directe de miel, mais cela ne représente que 15 % de notre chiffre d’affaires. À terme, j’espère que cela représentera 25 %. Les plantes à parfum représentent la majorité de notre chiffre d’affaires. »
No kill. Lorsque les journées de travail sont difficiles, Guillaume a besoin de couper avec le quotidien de producteur en pratiquant la pêche : « Quand j’ai besoin de m’isoler, je monte dans mon camion et je pars pêcher. » Le jeune exploitant pratique la pêche depuis près de 15 ans : « Des amis m’ont fait découvrir cette pratique et ça m’a tout de suite plu. Depuis, nous nous sommes perdus de vue et je pêche généralement seul. » Guillaume ne pêche que la carpe : « Dans le milieu, nous appelons ça un carpiste. Cela signifie que je pêche seulement des carpes que je remets à l’eau directement après. Je pratique la pêche no kill. Mon but est seulement d’attraper la plus grosse prise et non de les tuer. À chaque fois que j’attrape une carpe qui sort de l’ordinaire, j’ai l’habitude de la prendre en photo. »
Le pêcheur a même attrapé une carpe de 33 kg : « Je me suis rapproché du record de France de 38 kg. Mais je ne souhaite pas faire de compétition. La pêche est une passion et un passe-temps. C’est un moment où je peux me remettre en question sur mon travail d’agriculteur et profiter d’un cadre magnifique en plein milieu de la nature. J’aime seulement les photographier et les repêcher quelques années plus tard. Je les reconnais grâce aux particularités des écailles et au poids.» Guillaume aime d’ailleurs choisir des lieux différents : « Il y a beaucoup de lacs dans la région et les carpes sont présentes partout. Je vais régulièrement pêcher dans le lac de Sainte-Croix dans le parc naturel du Vernon. C’est un lieu extraordinaire et le lac est gigantesque. »
Partager sa passion. L’exploitant essaye de concilier son travail avec sa passion quand le temps lui permet et en fonction des périodes de récolte : « Je pars des fois une semaine entière quand le travail est plus calme. Je prends des réserves pour manger et tous les équipements nécessaires pour camper. » Guillaume dialogue également avec une communauté de carpistes : « J’ai beaucoup d’amis sur Facebook avec qui je partage les photos de mes plus belles prises ou des conseils de pêche. La pêche de la carpe demande une grande technique et les conseils de chacun sont utiles. » Le jeune exploitant ne souhaite cependant pas faire partie d’un club : « J’ai des amis sponsorisés et qui font partie de club, mais la compétition ne m’a jamais plu. Les gens veulent absolument gagner, mais ça ne m’intéresse pas. De plus, la licence est dissociée du permis de pêche qui coûte déjà 95 € par an. La pêche est une passion et j’invite tout le monde à y prendre du plaisir. C’est le plus important. Mon fils a 18 mois et viens déjà avec moi. Je veux lui transmettre cette passion. »
Continuer la lecture...