Dans la nuit du 27 au 28 septembre, l’abattoir Gesler, dans l’Ain, a été victime d’un incendie manifestement criminel. Un pas a été franchi après des mois d’escalade de la violence contre les professionnels de la filière viande. Les pouvoirs publics doivent réagir avec la plus grande fermeté face aux extrémistes anti-viande. Choisir ce qu’on mange est un droit fondamental, nul ne doit être menacé pour ses idées alimentaires ! Cet épisode attristant pose plus largement le problème du manque de reconnaissance des agriculteurs. Une reconnaissance qui est piétinée quand le projet de retenue d’eau à Caussade (Lot-et-Garonne) est menacé d’arrêt, quatre mois après avoir reçu son autorisation préfectorale. Ou encore quand on accuse les agriculteurs d’être en partie responsables du dérèglement climatique. Mais quand va-t-on aussi accuser ces associations spécialistes de la contestation contre tout et son contraire de vouloir la mort de l’agriculture ?
Nous attendons du nouveau ministre de l’Agriculture qu’il s’exprime sur ce sujet brûlant qui mine le moral des agriculteurs. Je salue la nomination de Didier Guillaume, fin connaisseur du monde agricole. Comme sénateur, il a entretenu de bons rapports avec notre syndicat jeune. Comme ministre, j’espère que notre relation sera constructive.
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