Le 26 mai 2016, Jeunes Agriculteurs a réuni un groupe de jeunes adhérents pour échanger sur l’agriculture urbaine. Intrigué par l’élan des collectivités territoriales à lancer des appels à projet sur le sujet et de plus en plus interpelé par des porteurs de projets désireux de se lancer, le syndicat a souhaité s’intéresser au sujet pour pouvoir mieux renseigner les futurs candidats à l’installation.
Une diversité de projets difficile à recenser
Terme « à la mode », l’agriculture urbaine recouvre une série de réalités différentes selon Cécile Daniel, chercheure à AgroParisTech. Des entreprises sociales et solidaires utilisant l’agriculture comme un moyen d’insertion, à l’entrepreneur désireux d’en faire son métier, en passant par les jardins collectifs gérés par des associations, il est bien difficile de se retrouver dans toutes les activités que recouvre la dénomination « agriculture urbaine ». Une diversité qui montre tout le regain d’intérêt des citoyens pour l’alimentation, mais qui peut aussi inquiéter par son manque d’encadrement.
La place des agriculteurs professionnels, actifs exploitants
Face à cette diversité, Jeunes Agriculteurs s’intéresse plus particulièrement aux entrepreneurs désirant être agriculteur pour en vivre. Or, force est de constater certains manques, qui ne permettent pas de renseigner efficacement les porteurs de projet lors de leur passage au Point Accueil Installation. En effet, aujourd’hui, que répondre à un porteur de projet qui demande s’il pourra avoir les aides à l’installation pour s’installer en agriculture urbaine ? S’il répond bien aux critères de surface minimum ? S’il s’installe sur les toits d’un immeuble à Paris par exemple, dépend-il du code rural ou du code urbain ? Autant de réflexions menées par la Driaaf Ile-de-France pour accompagner les candidats et les collectivités dans leurs projets.
Des carences que JA souhaite combler demain
Carence essentielle recensée pour Jeunes Agriculteurs : le manque de référentiels technico-économiques pour remplir son plan d’entreprise. Jeunes Agriculteurs souhaite donc organiser des groupes de travail avec les centres de gestion, chambres d’agriculture et experts comptables pour travailler sur ce sujet. De plus, le syndicat tient à sensibiliser les politiques, et notamment les collectivités territoriales lançant des projets, aux enjeux de la formation des futurs entrepreneurs et à la nécessité de combler les vides juridiques existants.
Il semble donc nécessaire de poursuivre les travaux sur ce sujet pour faciliter l’accès au métier d’agriculteur. L’agriculture urbaine représente en tous les cas une opportunité pour communiquer positivement sur le métier, notamment auprès des utilisateurs de jardins collectifs ou auprès d’associations d’insertion.
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