Intervenu début avril, la vague de gel qui s’est étendue à 10 régions françaises a très lourdement impacté l’ensemble de la profession. Viticulteurs, arboriculteurs, ou agriculteurs en grandes cultures ont dû faire face à des conditions climatiques dévastatrices pour leur exploitation, dont les conséquences vont être longues et nombreuses.
Très rapidement, Jeunes Agriculteurs a appelé à une mobilisation générale de l’ensemble des acteurs dans son communiqué du 15 avril, afin d’apporter une réponse rapide, et à la hauteur de l’enjeu. Des propositions concrètes de court terme ont été proposées : dégrèvement TFNB, prise en charge de cotisations sociales, report de prêts bancaires, avec une attention particulière portée aux jeunes installés, ou encore l’utilisation de l’enveloppe spécifique pour l’investissement dans les outils de protection contre les aléas climatiques présente dans le plan de relance.
A moyen terme, nous avons rappelé l’importance d’un outil de gestion des risques climatiques. Une véritable réforme ambitieuse doit être menée.
[Téléchargez ici nos propositions en matière de gestion des risques]
Nous devons porter cette réforme afin de mieux se prémunir contre les aléas climatiques.
Dans le cadre d’une concertation organisée par le Gouvernement, Jeunes Agriculteurs a copiloté, avec les Chambres d’agriculture, le groupe de travail « sensibilisation » et rappelle à ce titre que qu’outre l’investissement dans les moyens de protection, la formation est un élément essentiel qui ne peut plus être négligé. L’audit au travers d’un diagnostic de gestion des risques des exploitations est également primordial, et ce dès le stade de l’installation. Cette crise doit être l’occasion de mettre en place un tel diagnostic. C’est un gage de résilience. Il est également nécessaire de rénover en profondeur la gouvernance de la gestion des risques. Il est important de coordonner la prévention, la communication, le conseil / audit et l’indemnisation. Ces sujets ne peuvent plus être traités indépendamment les uns des autres.
Pour faire face aux enjeux immédiats, le Premier ministre a annoncé le 17 avril, la création d’un fond exceptionnel doté d’un montant global d’1 milliard d’euros. Cela ouvre la possibilité d’être indemnisé jusqu’à 40% des perte via le régime des calamités. A cette occasion, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a également annoncé, la mise en place d’un diagnostic sur la gestion des risques à moyen terme.
« L’Etat doit être à la hauteur de cette catastrophe. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Je suis venu annoncer un effort significatif de l’Etat à hauteur de 1 milliard d’euros », a déclaré le Premier ministre.
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