Les Etats généraux de l’alimentation sont une formidable opportunité pour construire ensemble des solutions concrètes avec un objectif, je l’espère, commun : revoir le partage de la valeur pour que les agriculteurs puissent vivre de leur métier. S’ils ne vivent pas de leur métier, comment pourront-ils continuer à répondre à toutes les attentes de la société ? Comment pourront-ils continuer à proposer une alimentation saine, durable et accessible à tous, sur l’ensemble des territoires ? Comment pourra-t-on assurer la relève lorsque, dans dix ans, la moitié des agriculteurs sera à la retraite ?
Les consommateurs sont de plus en plus exigeants : ils souhaitent avoir accès à une alimentation saine, de qualité, diversifiée et de proximité, pour des prix raisonnables. Mais les agriculteurs ne pourront répondre à toutes ces demandes, de plus en plus fortes, qu’à une seule condition : vivre de leur métier et être accompagnés.
Le constat, nous le partageons tous : un agriculteur sur deux a gagné moins de 350 euros en 2016. La situation est dramatique et ne cesse de se détériorer. Pourtant, la motivation des jeunes est là. Les vocations ne manquent pas. L’énergie, l’enthousiasme, les compétences sont foison. Ce qui manque, ce sont les perspectives.
Je souhaite que chaque acteur des filières, chaque acteur politique, économique, de la société, chaque consommateur, prenne conscience de la gravité de la situation et de la responsabilité partagée. Si nous voulons encore des paysans demain dans ce pays, nous devons trouver des solutions, nous n’avons pas le choix. Cette responsabilité commune, je souhaite que chacun la mesure et la prenne en compte dans sa posture pendant ce rendez-vous.
En ce qui concerne Jeunes Agriculteurs, nous serons force de propositions. Nous sommes prêts à valoriser haut et fort nos solutions, à en discuter, à débattre, à construire. J’appelle l’ensemble des acteurs à faire de même, pour l’avenir de nos jeunes, de notre alimentation et de nos territoires.
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