Jeudi 22 février, le Président de la République a invité 1000 jeunes agriculteurs à l’Elysée afin d’exposer sa vision de l’agriculture et s’engager sur quelques sujets d’actualité. S’il a rappelé sa volonté d’accompagner les jeunes, son action reste à surveiller, en particulier concernant les accords de libre-échange avec les pays du Mercosur.
Emmanuel Macron a d’abord donné des éléments de calendrier sur les sujets attendus des aides MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques) et bio, dont les retards de paiement mettent en grande difficulté de nombreux agriculteurs, et sur l’accompagnement des exploitations qui vont sortir de la carte des zones défavorisées et ne plus toucher les aides ICHN (indemnités compensatoires de handicap naturel).
Concernant l’installation, il a annoncé la mise en place de prêts d’honneur et d’aide à l’investissement et à la modernisation, des baisses de garanties bancaires, une réforme du congé maternité des agricultrices, etc. Il a également rappelé l’importance de la maîtrise du foncier agricole et, à l’échelle européenne, de la gestion des risques.
En revanche, sur les accords de libre-échange avec les pays du Mercosur, les annonces du Président de la République ne sont toujours pas rassurantes : la mise en place d’une clause de sauvegarde et d’une autorité de contrôle ne constituent pas des moyens suffisants pour assurer la sécurité sanitaire et la traçabilité des produits importés. Les normes en matière sanitaires, de bien-être animal et d’environnement ne sont pas les mêmes outre-Atlantique !
De plus, le modèle de fermes-usines où seront produits les aliments importés n’est pas celui que nous défendons pour notre territoire. Nous voulons des fermes, pas des firmes !
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