Julien Dincq est un jeune éleveur ovin qui pratique la tonte de moutons en compétition. Il fait également partie du comité d’organisation de la candidature au mondial de tonte en France en 2019.
Julien Dincq a suivi le destin familial, après BTS productions animales obtenu en 2010, le jeune éleveur s’installe en Gaec sur la commune de Peyrat-de-Bellac en 2013, avec son père. Cependant, pendant les trois ans qui ont suivi son BTS, l’éleveur choisit de faire des remplacements d’agriculteurs et de voir autre chose. Il fait notamment des vendanges, mais c’est pendant cette période qu’il a une révélation : « Mon père ne tondait pas nos brebis et faisait appel à un prestataire extérieur. En 2011, celui-ci m’a proposé d’essayer et cela m’a tout de suite plu. » Julien a ensuite effectué des stages pour se perfectionner : «La tonte de mouton est une pratique assez compliquée, il faut exécuter des stages pour s’améliorer. L’association de tonte de mouton (ATM) propose chaque année des stages de deux ou trois jours. J’en ai fait lors des quatre premières années. »
L’exploitant est également parti travailler dans le pays phare de la tonte de mouton : «Les pays de l’hémisphère Sud et en particulier, la Nouvelle-Zélande ont des pratiques professionnelles de la tonte de mouton. C’est l’endroit idéal pour apprendre et surtout pratiquer. En France, c’est plus compliqué. J’ai obtenu une dérogation pour travailler 500 heures par an en dehors de l’exploitation, mais ça reste peu par rapport à chez eux. Cela rapporte tout de même un revenu supplémentaire à l’exploitation. » Certains Français vont également au Pays de Galles chaque année pour s’améliorer : « Fin juillet 2016, ils sont partis 10 jours faire des concours et des tests contre eux. Il y a un bon échange entre les deux pays. »
Obtenir le mondial 2019. Julien participe au Championnat de France de tonte : « Chaque année, quatre compétitions de tonte se déroulent.
Les compétiteurs sont séparés par quatre catégories en fonction de leur niveau, d’amateur à professionnel. Les deux premiers du classement final ont la chance de participer au Championnat du monde et les trois premiers participent aux six nations une compétition européenne sous forme de relais. J’ai terminé quatrième lors des deux dernières années. »
En février 2017, les championnats du monde se dérouleront en terre néo-zélandaise. Le jeune éleveur va faire le déplacement, mais pour une autre cause : « Je pars là-bas faire une saison de tonte, mais je ferais aussi partie du contingent français qui viendra défendre la candidature de la France pour l’organisation des championnats du monde en France en 2019. »
L’exploitant fait partie de l’association pour le mondial de tonte de moutons (AMTM), il fait des démonstrations lors de présentation et participe aux recherches de financements : « La France n’a jamais organisé les mondiaux et ça serait une nouveauté, car depuis leurs créations il y a 40 ans, un seul pays non-anglophone l’a organisé. Nous sommes en concurrence avec l’Irlande du Nord. »
L’organisation de ces championnats aurait une ampleur régionale : « Le projet a été porté par la région du Dorat en Haute-Vienne (région Nouvelle-Aquitaine) et aura une ampleur mondiale, car 30000 visiteurs seraient attendus. La compétition se déroule sur quatre jours et environ 300 compétiteurs y participent. » Julien espère être prêt en 2018 pour décrocher sa qualification : « J’ai l’occasion de participer à un championnat du monde en France. Il faut que je sois au niveau le jour J. »
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