La Grande-Bretagne a dit non à l’Union européenne ce matin, ultime signal d’une profonde crise politique. Malgré les différences d’approches que Britanniques et Français peuvent avoir sur les sujets agricoles, cette nouvelle annonce le temps des remises en question. Tous se demandent aujourd’hui quels seraient les résultats d’un référendum similaire dans notre propre pays.
Au titre de représentant d’une structure jeune d’un des secteurs qui s’est construit ces cinquante dernières années grâce à l’UE, je réaffirme aujourd’hui la nécessité de notre appartenance à l’Europe. Le décès d’Edgar Pisani cette semaine nous a rappelé à quel point construction européenne et politique agricole ambitieuse sont intimement liées.
Plutôt qu’une profonde remise en question, le Brexit doit déclencher un sursaut européen pour construire une nouvelle Europe, plus ambitieuse, démocratique et moins bureaucrate. Nos dirigeants doivent redonner une direction à l’Europe, pour que la jeunesse ait à nouveau envie d’y croire. La sortie de la crise agricole que nous traversons ne passera que par une Europe forte et soudée. Décideurs européens, montrez-nous lundi 27 juin, lors du conseil des ministres de l’agriculture que les Etats membres sont capables de s’entendre sur un cap à tenir.
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